Insouciance

Publié le par Cascades

Il y a un mois, ma psy m'a demandé quand est-ce que j'ai été insouciante dans ma vie. La question n'a pas été simple pour moi. Je n'imaginais pas. Et puis, à la fête de la musique, je me suis retrouvée entourée de jeunes adultes dont la préoccupation principale était de savoir quel top coat mettre sur du vernis pour qu'il ne s'écaille pas. Et j'ai réalisé : c'était bien là, à cet âge-là, mes derniers moments d'insouciance, avec le même type de discussions.

C'était avant de réaliser que ma fatigue d'étudiante n'était pas due à mes études et que mes horribles douleurs dentaires ne commencent à devenir centrales dans ma vie.

Cela a été avant de savoir que mes mâchoires étaient bousillées définitivement : "luxation méniscale non réductible". Avant de savoir que j'avais une maladie incurable.

C'était lorsque je faisais encore confiance aux médecins pour me soigner... lorsque je pensais qu’il y aurait une solution pour tous mes problèmes et qu'il suffisait  "que j'y mette un peu du mien..." pour être moins fatiguée.

Même si j'en pleurais de joie au moment du diagnostic, car enfin, on me prenait au sérieux (et accessoirement je n'étais pas foldingue) (voir article en fin de page), une partie de moi voudrait retourner à cette époque...

Juste de l'insouciance...

 

et du vernis à ongles...

 

Publié dans handicap, Pensées

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