Ehlers-Danlos - Déprime et dépression

Publié le par Cascades

Je viens de lire que le 3e lundi de janvier était le jour le plus déprimant de l'année. C'est apparemment le résultat d'une recherche scientifique.  Pour les autres années, je ne sais pas, mais cette année, paf ! Je suis en plein dedans.

Beaucoup de choses se cumulent, mon opération maxillo-faciale qui n'en finit pas, les connaissances qui me semblaient proches et qui s'éloignent de plus en plus, parce que leur capital d'empathie s'est tari, tous ces médecins à qui je dois prouver ma mauvaise santé, la justifier, presque toutes les semaines, pour continuer mon arrêt maladie et qui ne me laissent pas de répit, sans me rappeler ma douleur. Mon époux qui craque, moi qui craque...

Je pense souvent à cette phrase de Dr. House :

He's not in pain because he's depressed, he's depressed because he's in pain!

(Il n'a pas mal parce qu'il est déprimé, il est déprimé parce qu'il a mal !)

Beaucoup de médecins, même des psys, pensent que la dépression crée la douleur. Peut-être dans certains cas. En revanche, ce qui est sûr à 100%, c'est que la douleur chronique crée la dépression... Ensuite, c'est un cercle vicieux qui s'engage.

Comment arrêter cette spirale infernale ? Déjà en l'écrivant. Je ne peux pas dire à quel point cet article me fait du bien.

Ensuite, en me focalisant sur les choses importantes. Mon couple, oui, mais je casse tout en ce moment, donc on va éviter les grandes discussions à cœur ouvert, qui vont faire plus de mal que de bien. Mes enfants, avec qui je peux passer quelques bons moments en jouant, ou juste parfois regarder un dessin animé avec eux. Puis, mes vrais amis, ceux qui se comptent sur les doigts de la main, ceux qui sont toujours là, malgré ma descente aux enfers de ces 6 dernières années. Et puis vous, lectrices et lecteurs. Le fait de voir que mon blog est lu régulièrement, le fait de savoir que je peux partager des choses, et peut-être même aider des gens, est d'un grand réconfort pour moi. (merci !)

Je peux faire un peu de méditation de pleine conscience, pour accueillir ce sentiment de déprime/dépression, sans chercher à le juger. Je vais mal, oui. Je peux prendre le temps d'accepter ce sentiment et pleurer si je veux. Il y a un temps pour tout et c'est peut-être le moment pour moi d'arrêter de jouer au petit soldat courageux et de laisser sortir mes émotions. J'aurai bien le temps plus tard de remettre mon masque de "maman parfaite".

Je peux aussi relire l'excellent "3 kifs par jour" de Florence Servan-Schreiber, pour réapprendre tout en douceur que même les jours où on est au fond, il y a quand même des petites choses qui font du bien.

Je pourrais appeler ma super-psy, mais, à quoi bon ? Je préfère la contacter lorsque j'avance dans ma réflexion, pas juste pour pleurer. En revanche, relire mes notes de mes anciennes visites pour me remonter le moral, oui, bonne idée.

Je pourrais prendre des anti-dépresseurs, mais je ne préfère pas. Dans mon cas, beaucoup d'inhibitions sont enlevées et j'ai plus de mal à contrôler mes conversations et surtout, à juger mes capacités de mouvement. J'en arrive à refaire des mouvements qui me sont interdits et qui génèrent pas mal de dégâts par la suite. Mais c'est aussi sans doute parce que c'est dans ma nature d'être assez téméraire... (on parle de trucs comme les sauts en parachute...)

Et puis, je peux aussi peut-être essayer de réduire ma douleur, m'autoriser à prendre plus d'anti-douleurs que d'habitude, faire une pause dans ma rééducation pour la reprendre dans quelques jours. Le SED sera de nouveau là après quelques jours, n'est-ce pas ?

 

Je viens de trouver un petit article expliquant comment la nourriture peut aussi influencer sur notre cerveau et sur notre moral :

http://www.slate.fr/story/187668/alimentation-regime-gras-sucre-alteration-memoire-perturbation-hippocampe-cerveau

 

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M
Je compatie étant moi même en plein dedans. Notre vie s'est un peu les montagnes russes. On a des périodes de mieux, moins de douleurs presque la pêche tout va bien, et on descend plus vite qu'on est monté et on se demande quand ça va s'arrêter. <br /> Courage, on finira par remonter la pente et trouver une ligne droite.
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C
C'est bien ça, des montagnes russes... Merci pour ces encouragements :)